Phyllostachys bambusoides lacrima deae

       

Pour ceux qui n’aiment pas lire, vous trouverez une petite vidéo ici décrivant ce magnifique bambou.

Selon la légende, les taches présentes sur les chaumes du Phyllostachys bambusoides ‘lacrima deae’ sont les larmes de la déesse de la Lune Chang E. Inconsolable d’avoir été contrainte d’avaler la pilule d’éternité et d’être séparé de son époux, l’archer Yi,  Chang E est depuis bloquée au ciel , seules ses larmes peuvent revenir sur terre. Elles s’impriment sur les cannes de trois bambous sacrés. ( Vidéo ici reprenant les différences sur ces trois bambous sacrés )

Phyllostachys bambusoides ‘lacrima deae’ présente donc systématiquement des taches noires sur ces chaumes ; leur densité augment au fur et à mesure que les chaumes vieillissent. A la fin de sa vie, un chaume est recouvert à 95 % de ces taches très décoratives. La présence de ces dernières ne dépend pas de la présence d’une bactérie qui tache le chaume de manière circulaire comme sur Phyllostachys  bambusoides ‘tanakae’.

 

A ce propos, je me souviendrais toute ma vie de la réponse qui’ m’a été faite en Chine lorsque j’ai commis le sacrilège de confondre ces deux espèces. Le directeur du parc où nous étions m’a alors fait traduire la phrase suivante : « Il ne faut pas confondre un bambou japonais malade avec un bambous sacré chinois » ! Ceci ayant été dit avec le sourire, il m’a ensuite conduit vers un bosquet de Phyllostachys bambusoides ‘tanakae’ pour me montrer la différence. Effectivement, la forme des taches est différente, le chaume du tanakae ne devient pas aussi noir et Phyllostachys bambusoides ‘lacrima deae’ est nettement plus petit en hauteur et diamètre.

La hauteur d’un bosquet adulte est d’environ 7 à 9mètres pour un diamètre de 4,5 cm.

Phyllostachys bambusoides ‘lacrima deae’ est originaire du sud de la province du Shaanxi et du nord de la province du Henan en Chine. Sur les rives de la rivière Dan He  entre les villes de Jincheng et Jiaozuo. Les températures peuvent être très en dessous de zéro pendant tout l’hiver et la faible pluviométrie est surtout répartie sur la estivale ; période durant laquelle il peut faire très chaud.

Ce bambou, comme beaucoup d’autres Phyllostachys bambusoides a besoin de fortes chaleurs en été sans manquer d’eau à ce moment-là.  La période hivernale pouvant être froide ne lui posera aucun problème s’il n’est pas installé dans un sol gorgé d’eau.

Il est cultivé sur toute la longueur du fleuve Yiangzi Jiang  pour la qualité de son bois qui est très utilisé dans l’artisanat.

Il convient parfaitement pour faire un bosquet ornemental, ou  un fond d’écran pour un massif de graminées rouges par exemple.